Prière pour les migrants

Seigneur, nous voulons te prier pour les migrants. Ils se jettent sur les dangereux chemins de l’exil, prêts à payer de leur vie l’espoir d’une vie meilleure. Humiliés, maltraités, épuisés, la peur au ventre, pauvres marchandises sans identité… Ils resteront marqués à jamais par cette expérience douloureuse.
Nous t’implorons pour eux, Seigneur !

Nous te prions aussi pour les familles de ceux qui sont partis. Elles savent qu’ils n’ont pas le choix, qu’ils ne peuvent pas renoncer. Et elles restent là, des mois ou des années durant, rongées par l’angoisse, impuissantes dans leur souffrance.
Tiens-toi à leur côté, Seigneur !

Nous voulons aussi garder en mémoire ceux qui ne sont pas arrivés au bout du périple infernal. Ils ont disparu, abandonnés par les passeurs en plein désert, abattus par les policiers aux frontières, engloutis par les flots, hommes, femmes et enfants…
Merci de les accueillir dans ta paix, Seigneur !

Nous voulons également te prier pour les passeurs. Prêts à tout, sans états d’âme, ils font leur travail en profitant de la détresse de ceux qui leur confient leur vie. Pourtant ces mafieux sont aussi tes enfants, eux aussi sont nos frères.
Insuffle-leur la compassion, Seigneur !

Nous voulons aussi te remercier, Seigneur, pour les gestes d’humanité que les migrants rencontrent parfois sur leur route : l’accueil de certaines familles, l’aide d’un policier, l’amitié de quelques compagnons d’infortune, le courage des capitaines de bateaux et des pêcheurs qui leur portent assistance…
Pour tous ces signes, merci Seigneur !

Nous te remercions aussi pour ceux qui se mobilisent autour de nous, adhérents de l’ACAT ou membres d’autres associations, ceux qui se rejoignent dans les manifestations, les cercles de silence, ceux qui accompagnent et accueillent des demandeurs d’asile.
Pour ces engagements, merci Seigneur !

Merci, Seigneur, pour le souffle de ton Esprit qui ouvre nos cœurs. Que nous nous laissions bousculer par lui, pour apporter notre pierre à la construction de ton Royaume.
Seigneur, que ton règne vienne !