« Nous ne savons pas où nous allons mais
nous y allons ». Nous ne savons pas quel sera ce nouveau monde. Nous en voyons
les prémices : dérèglements climatiques, dérèglements économiques, dérèglements
militaires, les guerres toujours présentes. Il suffit d’un incident comme en
Iran pour que des décisions de guerre soient prises. Le radicalisme, le
fanatisme gangrènent des familles, des peuples...
Les manifestations continuent, elles
sont à répétition. Même si nous condamnons les violences, nous constatons de
vraies revendications pour plus de justice sociale. Le pouvoir en place a du
mal à reconnaître la place des plus fragiles. Les choix financiers passent en
premier, les actionnaires sont privilégiés avant les employés...
Les idées écologiques deviennent
essentielles. Elles traversent tous les groupes politiques mais elles ont du
mal à se concrétiser à grande échelle. On voit bien les tergiversations, les
hésitations du G20 au Japon. Les intérêts économiques, l’argent, l’emportent
tout le temps sur les choix environnementaux et la répartition des richesses.
Parfois des décisions semblent être
prises au niveau mondial (Cop 21), mais elles sont enterrées, oubliées. Il n’y
a pas de volonté politique. Alors retentissent ces messages des jeunes :
« Il ne s’agit plus d’être écolos mais
d’être vivants » « Nous venons de naître au monde, cette crise nous allons
devoir vivre avec et aussi nos enfants et petits-enfants... » « À quoi bon
suivre une éducation scolaire et préparer un avenir s’il n’y a pas d’avenir...
»
Pouvons-nous croire à la créativité des
peuples pour inventer d’autres modèles ? L’humain et la nature sont
indissociables, l’argent rend l’humanité folle. On fait de la croissance en
épuisant toutes les ressources, en utilisant le vivant comme des machines à
produire. Il faut envisager l’avenir avec sobriété et modération nous disent
Pierre Rabhi, Gaël Giraud, Patrick Viveret... Il y a une autre logique à mettre
en place à partir de la sobriété, la proximité, le respect du vivant, la
protection de la nature, des nouvelles formes de participations
démocratiques...
Et dans ce contexte, quelle
actualisation des Évangiles ?...
Maurice Elain, Fédération des Réseaux du
Parvis